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Raphaele Cornille, « Le plus haut degré d’organisation de la connaissance : l’Encyclopaedia universa


Élaboré à partir des années 1920 par les instituts du Palais mondial, l’Atlas universel est une encyclopédie illustrée composée de tableaux sur planches mobiles. Chacun d’eux est consacré à un sujet déterminé qui synthétise les éléments recueillis dans les diverses sources d’informations : fiches bibliographiques, livres, presses, dossiers documentaires. Les planches de l’Atlas sont standardisées dans leur format : elles mesurent toutes 64 centimètres sur 67 centimètres et présente un cadre défini où chaque donnée trouve sa place dans une cellule : le titre, un texte explicatif, la date, les sources documentaires, la signature du rédacteur de la fiche. La cellule centrale, la plus importante, présente le sujet sous forme de dessins noirs ou coloriés, de photographies, de diagrammes, de cartes. Les planches sont regroupées, selon la classification décimale universelle, en séries particulières pour former quatre atlas : les Sciences et les divers ordres d’activités, l’Histoire, la Géographie et la Vie internationale. Ces planches ont une triple destination. L’ensemble compose l’Encyclopédie universelle, mais utilisées indépendamment les unes des autres, ces documents constituent un complément documentaire aux musées et aux expositions. Et enfin, elles sont utilisées comme soutien à l’enseignement. Dans ce cadre, Paul Otlet et Anne Oderfeld travaillent à l’élaboration d’un Atlas de la civilisation universelle destiné exclusivement à l’enseignement. Les planches de cet Atlas sont d’un format plus petit. Ce projet est mené sous la conduite de la Commission internationale du matériel didactique au sein du Bureau international d’éducation à Genève. Pour faciliter la diffusion de la connaissance, les planches de l’Atlas sont reproduites sous plusieurs formes : des copies faites à la main de ces tableaux, réalisés sur commande et pour un prix assez élevé, des reproductions à partir de calques selon le procédé de l’héliogravure, qui permet une impression à grand tirage ou encore sous des reproductions des panneaux sous forme de microfilms. En tout, ce sont plus de huit mille panneaux différents et plusieurs centaines de films qui ont été réalisés dans le cadre de l’Encyclopedia Universalis Mundaneum. Raphaele Cornille est responsable des collections iconographiques et des projets numériques, Mundaneum (Mons, Belgique) Le Mundaneum est un centre d’archives privées reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, situé à Mons en Belgique. Il conserve plus de six kilomètres d’archives et de collections de différents supports (iconographie, presse, dossiers documentaires, etc.) Entrée au Mundaneum en 2002 en tant qu’assistante-archiviste et responsable de l’informatique, Raphaele Cornille est aujourd’hui en charge la gestion du département iconographique, composé d’affiches, de cartes postales, de photographies et d’images sous toute forme. Elle est spécialisée en iconographie et mène des recherches sur l’origine des collections iconographiques de l’institution et sur l’utilisation de l’image dans la réflexion globale de Paul Otlet sur « le concept de documentation ».

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