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David Zerbib L’Écriture du recommencement. Méthodes de notation chorégraphique chez Lucinda Childs -


La chorégraphe américaine Lucinda Childs, figure majeure de la Post modern dance a développé une pratique singulière de l’écriture chorégraphique. Marqué par les formes de la répétition et de la modulation à partir de motifs gestuels limités, constitué de variations établies sur une base arithmétique et géométrique prédéterminée, son travail conduit à appliquer au mouvement du danseur une logique qui lui impose d’abord, explique-t-elle, d’apprendre à compter plutôt que d’assimiler un vocabulaire chorégraphique spécifique. Mais contrairement à une lecture réductrice de cette approche de la danse dite « minimaliste », cette codification ne fonctionne pas comme une limite ou un évidemment qui produirait une négation des puissances du corps et de sa charge expressive. Face au Pop’art qui selon elle représente une « fin du monde », le minimalisme opèrerait au contraire comme un « recommencement ». Dans quelle mesure l’écriture de la danse chez Lucinda Childs livre-t-elle le diagramme dynamique d’une vie « après la fin du monde » ?

David Zerbib enseigne la philosophie de l’art et l’esthétique à l’École supérieure d’art de l’agglomération d’Annecy ainsi qu’à la HEAD, Haute École d’art, de design de Genève. Rattaché au centre Culture esthétique et philosophie de l’Art (CEPA) de l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ses recherches portent sur la philosophie contemporaine de l’art, la question de la performance, de l’expérimentation ou encore du format. Il collabore à différentes revues et intervient dans des contextes artistiques et académiques très divers, en France et à l’étranger. Récemment, il a dirigé la publication de In octavo. Des formats de l’art (Presses du réel/ESAAA, 2015) et a coédité Performance Studies in Motion, International perspectives and practices (éditions Bloomsbury, Londres, 2014).

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